Mot de directeur

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  L'Algérie dispose d'un réseau diversifié de zones humides dont certaines sont d'importance internationales: Réserves de la biosphère, parc nationaux, réserves naturelles. Ces milieux vulnérables sont parmi les plus productifs de la planète, mais ils sont soumis à une forte pression anthropique. Leur conservation nécessite un monitoring systématique et des outils de gestion appropriés. Dans un contexte de changement globaux, le Laboratoire de Conservation des Zones Humides (LCZH), composé de quatre équipes pluridisciplinaires, aspire à mettre en place un réseau de surveillance de l'intégrité écologique des zones humides, former des cadres compétents, mener une recherche de qualité répondant aux besoins du pays et proposer des outils de gestion qui allient conservation et développement durable.

                              

       Les membres du LCZH ont, au cours des dernières années, contribué à l’inventaire des ressources naturelles algériennes en inventoriant la faune et la flore (phytoplancton, macrophytes, zooplancton, macroinvertébrés et vertébrés) des zones humides algériennes et permis leur classification en zones protégées. Cet inventaire a permis la découverte d’espèces nouvelles (Lestes numidicus Samraoui, Weekers et Dumont 2003 ou  Pleurodeles  nebulosus) pour la science ou pour le pays (de nombreuses espèces de crustacés). Sous l’égide de l’IUCN, des outils de gestion et de conservation (Atlas et Livres Rouges des espèces méditerranéennes et nord-africaines) ont été élaborés. Les membres du LCZH font partie de nombreuses organisations internationales (IUCN, Herons Conservation, Flamingo Specialist Group, World Dragonfly Society) ou de réseaux à l’échelle régionale. Cette collaboration est reflétée par le suivi de la dynamique de population de plusieurs espèces d’oiseaux à l’échelle de la Méditerranée et le baguage (le premier du genre en Afrique du Nord) de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau.

Face aux défis des changements globaux (pression démographique, changement climatique, maladies émergentes), Le LCZH s’attachera à maîtriser les outils de pointe en bioinformatique et en écoinformatique (analyse des données, bases de données, cartographie SIG, modélisation, génie génétique) et à promouvoir une formation et une recherche de qualité. Une attention particulière sera accordée au développement d’un réseau de surveillance de la qualité de l’eau, des écosystèmes vulnérables et des maladies émergentes (Grippe aviaire, West Nile, Chikungunia, etc.). La dynamique des populations de nombreuses espèces clés fera également l’objet d’une attention particulière.

Finalement, la tradition, la diversité et l'atout du LCZH sont dans l'engagement de jeunes chercheurs venus de nombreux horizons (diverses universités algériennes) mais unis par l'excellence et le désir de servir la science et leur pays.

                                                

     Quatre thématiques structurent l'activité scientifique du LCZH :

Biodiversité et écologie : Inventaire des milieux, des espèces et de la variabilité génétique au sein des populations. Une attention sera portée à l’identification de facteurs environnementaux influençant la dynamique des populations.

Biosurveillance et qualité de l’eau : La qualité physico-chimique et biotique de l’eau superficielle de plusieurs bassins-versants sera au cœur des préoccupations du LCZH. Une équipe sera chargée du monitoring de l’intégrité écologique des milieux lotiques et lentiques.

Conservation et gestion : Nous nous attacherons à tous les aspects de gestion et de conservation (biologie, législation, aspects socio-économiques, sensibilisation) des espèces et des milieux. Une équipe travaillera de concert avec les autres équipes pour élaborer des plans de gestion et des plans d’action destinés à la gestion des aires protégées et des espèces menacées.

Ecologie des oiseaux d’eau et autres vertébrés : Les différentes stratégies d’hivernage et de reproduction ainsi que leur variation géographique constituent une préoccupation centrale. Le régime alimentaire et le comportement ainsi que tout facteur lié à la dynamique des populations d’oiseaux d’eau et des vertébrés aquatiques retiendront notre intérêt. La dynamique des vecteurs (ectoparasites) et pathogènes véhiculés par les oiseaux  fera l’objet d’une attention particulière.

               Pr. Nedjah Riad

 

 

 

 

 

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